Live at the Music Hall of Williamsburg the first of October MMIX

release date : april 12th 2011 on TAPE
on Amortout Productions
reference : amt 011

3 live tracks - 28:26
recorded in New York October 1st 2009


d.hatena.ne.jp
フランス産ノイズ/Drone/ロック、2011年作。
タイトルの通り、ライブ音源。AMORTOUTよりリリースされた。
Diamatregonのメンバーが絡んでいる。
不穏に、精神を暗く侵食していくように掻き鳴らされていくリフ、
前面に出、不気味なフレーズをミニマルに鳴らすBass、
同じくミニマルに生々しく叩かれるドラム(ラスト付近で暴走する)等が絡む。
この手のノイズ/Drone音源で見られるように、
本作でもスタジオ音源とはまるで趣きの違う、
インプロ重視なリフを前に出したDrone/Doom/ロックを展開。
ミステリアス・不穏に暴走するギター等は、
ライブ時のKingCrimson辺りをも感じさせる。
音質も良い部類で、観客の声もほぼ無く、満足。
そんなわけで、暗い路線は相変わらずなので、
今までの作品やPentempleのライブ、BorisDoom/Droneの)、
非常階段等が好みであれば、本作も楽しめるのではなかろうか。
theonetruedeadangel.blogspot.com
This swank obscurity is exactly what its title suggests -- three lengthy tracks recorded live in Brooklyn, NYC during the 2009 WFMU Fest. Given its live origins, it's hardly surprising that this is much heavier than their albums, which are more controlled recordings; nevertheless, the sound is clear (and loud), and the band is in fine form. Two of the tracks here are, to the best of my knowledge, otherwise unreleased -- the opener "sheol," an intensely psychedelic workout filled with howling tornado guitar, and "march," an aptly-titled uptempo death march that may be the closest they've ever come to sounding like traditional black metal, punctuated by bursts of screeching, wounded-rhino guitar feedback over an intensely propulsive rhythm section. The final track is "woodchurch," from their first album DESCENSION, a slower and more hypnotic piece of work that takes on a more aggressive feel live, buoyed by earth-shaking bass and yet more wailing, moaning guitar action. It's an intense, assured performance that makes it clear the band is every bit at home on stage as in the studio, a rarity these days, and one that does not sacrifice their heavy occult vibe. Highly recommended, assuming you can find it; as far as I know, the only easy way to obtain this is directly through the band's website, and I'm sure it's a limited release that will disappear quickly.

thecelestialmanifest.blogspot.com
I've always heard these guys are better live, and even though I generally liked them to begin with, after hearing this live recording I think I may see where they're coming from. As far as I can tell, the first two tracks on here are new, and a good bit more aggressive than most of their back catalog, the third track is Woodchurch from the Descension LP. The first two tracks, Sheol and March, are wailing sonsabitches that employ everything you could love about this band into a hypnotic whirlwind of driving, drugged-out, black psychedelia that will, no doubt, have you snatching up any ticket you can find the minute you hear of their impending presence of your general location.

cerclenoir88.blogspot.com
Qui a déjà eu la chance d'assister à une des performances d'Aluk Todolo, entité aussi culte qu'indéfinissable (ceci expliquant sans doute cela), maladroitement décrite comme un mélange de Krautrock occulte et de Drone, sait. Sait que c'est bien sur scène que la puissance obscure dont est capable le trio peut prendre toute sa ténébreuse (dé)mesure. Non pas que les oeuvres studio ne le permettent pas, bien au contraire mais le groupe trouve dans ce contexte de rituel le cadre propice à la prolifération d'un art qui gronde, palpite d'une énergie qui semble provenir de très loin, d'un gouffre noir où règne l'indicible. 
De fait, capté le 1er octobre 2009 à New York, le happening sonore de 28 (trop petites) minutes publié sous le seul format cassette, baptisé Live At The Music Hall Williamsburg The First Of October MMIX, est  une manière de démonstration. En trois titres aux contours flous dont on a l'impression qu'il ne forme qu'un unique bloc, Aluk Todolo façonne un magma tentaculaire plus malsain que bien des blasphèmes vomis par des hordes Black Metal. 
Cette musique repose sur trois éléments qui sont autant de strates qui s'empilent, se chevauchent, tectonique des plaques grondante et monstrueuse.  Une batterie aux allures de métronome humain imprimant une cadence hypnotique, une basse discrète mais déterminante servent de rampe de lancement pour la guitare ferrugineuse de Shantidas Riebacker, chef d'orchestre énigmatique d'une symphonie déglinguée aux relents de rouille et libérant des vibrations d'une négativité absolue. 
Extrêment noir, cet organisme éjacule pourtant une espèce de beauté sourde à laquelle peu goûteront drapant aini l'ensemble d'une aura de trésor connu d'une petite poignée d'initiés. Inutile de se lancer dans la descritpion précise de ce live qui se conçoit davantage comme une cérémonie cryptique que comme un simple concert car les compositions de Aluk Todolo se ressentent plus qu'elles ne s'écoutent, matériau à la fois dur et mouvant voire insaisissable et qui, sans être particulièrement technique ou compliqué, suintent un authentique et froid feeling obscur(e).
Singulier et malsain à tout le moins, le groupe poursuit une oeuvre passionnante de bout en bout qui défie le règne du confirmisme ambient et ça, c'est forcément une bonne nouvelle ! 9/10
codexanamnesis.blogspot.fr
"Je considère l'artiste comme un médium, au sens spiritualiste du terme, non comme un créateur. Notre musique est basée sur le rituel, l'invocation et la transe"*
expliquait le batteur Antoine Hadjioannou pour définir la démarche d'Aluk Todolo. Et c'est exactement l'impression que produit l'écoute de ce Live at The music hall... : celle non d'un concert mais d'un rituel chamanique, d'un groupe en pleine fusion avec le son, réarrangeant ses titres pour en tirer la moëlle substantielle.
Depuis la sortie de son premier ep en 2006, le trio hexagonal baptisé Aluk Todolo ("le culte des ancètres" dans la langue de l'ethnie Toraja en Indonésie) creuse son sillon dans l'underground avec une belle constance. Deux albums, deux ep, deux splits, et cette tape -dernière production en date- qui synthétise un peu le tout. Et comme toujours avec eux, le mélange est riche: krautrock, musique rituelle, rock psychédélique, drone, noise, et même un vague feeling black metal par moments. Un océan de sons et d'impressions, allant de l'étouffement à la libération.
Trois petits titres (et à peine une demi-heure), c'est tout ce que contient cette tape. Il n'en faut guère plus. De la transe noisy de "Sheol" à la longue et hypnotique procession funèbre de "Woodchurch", Aluk Todolo déploie un spectre d'ambiances hallucinant. Lignes de basses obsédantes et rampantes, groove caverneux, larsens incantatoires, longues montées en extase entrecoupées d'interjections noise bruitistes, c'est un vrai voyage plus qu'un concert qui est mis sur bande. Un voyage improbable, alternant finesse dans la recherche sonore et sauvagerie brute.
A l'écoute on est frappé par la variété des styles conjugués autant que par l'homogénéité de l'ensemble. On l'est tout aussi par la personnalité dont fait preuve le trio. N'attendez pas un clone de X ou Y, bien foutu mais sans âme propre. Aluk Todolo trace son propre sillon, sa propre voie, sans soucis des codes et gimmicks imposés, sans vouloir ressembler à untel pour appâter plus facilement le chaland. Pour une oreille peu avertie il faut un certain effort pour rentrer dans le son. Pas que ce soit une question d'élitisme mal placé, mais plutôt une certaine exigence: la musique d'Aluk Todolo ne se laisse pas apprivoiser aisément. Elle rebute, elle déroute au premier abord. Elle demande un effort. Avant d'envoûter. Prix à payer pour atteindre la transe, car en magie -et dans l'esprit de ses géniteurs cette musique tient en partie de la magie- il y a toujours une contrepartie à donner. Mais pour sa richesse de son, sa personnalité et sa densité artistique, Aluk Todolo le mérite vraiment.
* interview au magazine Oaken Throne #6 - 2009